Le 28 mars au Parlement : après cinq ans de silence, enfin une lueur d'espoir pour les familles ?



Sur les visages des mamans, qui entraient au parlement, l'espoir que leur cri d'alarme, leur appel à l'aide allait enfin être entendu. Il y avait les larmes pour toute la souffrance, endurée pendant de trop longues années. Mais aussi la fierté d'enfin être reçues à l'intérieur des institutions, qui leur appartiennent autant qu'à d'autres Belges, mais qui leur ont fermé les portes jusqu'à présent. On ne peut que remercier Zoé Genot d'avoir rendu possible la rencontre du 28 mars au parlement fédéral. Dans la Maison des Parlementaires, à l'occasion du cinquième anniversaire de la détention d'Ali Aarrass et de la publication du rapport de Juan Mendez sur la torture au Maroc, une cinquantaine de personnes ont participé à cette rencontre exceptionnelle.
En toute dignité, par des témoignages poignantes que nous publions dans les jours qui viennent, les familles des détenus belgo-marocains au Maroc ont dénoncé l'abandon total de leurs proches et de leurs familles au nom de leur double nationalité. Elles ont dénoncé la complicité belge dans des crimes, qui ont été commis au Maroc au nom de la lutte antiterroriste. Parmi les présents, les députés Zoé Genot, Vera Brems, Zakia Khattabi, Fauzya Talhaoui.. et des journalistes de la presse belge et marocaine. Le président de la Ligue des Droits de l'homme Alexis Deswaef et Bernard Devos, le délégué général de la Communauté française aux Droits de l'Enfant. Le président et la vice-présidente de l'Association marocaine des droits humains, Abdelah El Haji et Sihem Abbass, et Abderahman Benyahyah, le porte parole de Commission islamique de Mellila. Le professeur Albert Martens et les avocats Christophe Marchand, Dounia Alamat et Nicolas Cohen.
Les familles et leurs sympathisants vous invitent à être présents le dimanche 7 avril de 12 à 14 heures pour le cinquième rassemblement des Familles des détenus européens au Maroc.

Luk Vervaet

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