Lettre de la prison de Berrechid (Maroc) : « Des détenus français entameront une grève de la faim lors de la visite au Maroc de madame Taubira, ministre française de la justice »
Si rien ne change, des détenus français dans les prisons marocaines, entameront une grève de la faim lors de la visite au Maroc, début avril 2014, de la ministre Christine Taubira. Ils veulent ainsi attirer l'attention de leur gouvernement sur la situation infernale dans les prisons marocaines.
Parmi ces détenus, Oussama Z., Franco-marocain, inculpé dans la même affaire qu'El Naim Mostafa (1). Oussama fût arrêté à Mohammedia le 1 novembre 2010. Après un an d'attente dans des conditions inhumaines et 28 aller- retours au tribunal, il à été condamné à huit ans de prison pour « association de malfaiteurs ».
Des policiers lui avaient fait signer des dépositions écrites en arabe, sans la présence d'un traducteur, alors qu'il ne sait ni lire ni écrire l'arabe.
Oussama a donc signé des 'aveux' pour faire arrêter les souffrances qui lui étaient infligées. Ces méthodes ont déjà été dénoncées dans le rapport de Human Rights Watch : « Tu signes ici, c’est tout », Procès injustes au Maroc fondés sur des aveux à la police (2). En appel, Oussama a vu réduire sa peine à cinq ans. Il est actuellement incarcéré à la prison de Berrechid.
Le 30 juillet 2012, sa demande d'être transféré vers la France pour être près de sa famille fût enregistrée. En deux ans, et jusqu'à ce jour, rien n'a bougé : il est sans nouvelles quant à sa demande, comme tant d'autres détenus..
Voici un appel à l'aide qu'il nous a envoyé (exraits) :
« Je clame mon innocence. Je dénonce un dossier monté de toutes pièces, avec de fausses dates d’arrestation, des contradictions flagrantes des policiers… Après mon enlèvement par des agents marocains en civil, le 1 novembre 2010, j'ai 'disparu' pendant 10 jours, durant lesquels je me trouvais dans le centre de Temara où j’ai subis les pires tortures.
J’ai été torturé, pendu par les pieds, frappé, privé de sommeil, de nourriture, électrocuté, sauvagement battu, alors que je n’ai commis aucun crime.
J’ai toujours dénoncé les tortures dont j’ai été victime : au consulat de France ici au Maroc, lors de mon procès, au Président de la République dans une lettre que je lui ai adressé lors de sa visite au Maroc l’année dernière, aux associations, ONG… Sans que rien n’a été fait pour me venir en aide. Je vis une véritable injustice. Plusieurs violations graves du droit international on été commises.
Depuis 3 ans, je suis enfermé dans des conditions de vie inimaginables. Nous vivons à 30 personnes dans une cellule de 24 m². Les lieux sont insalubres, cafards, rats, maladies en tout genre, liés à une manque d’hygiène et de propreté. Les douches se prennent dans des toilettes qui sont immondes.
Aucune aide ne m’est fournie de la part du Consulat de France ici à Casablanca. En trois ans de détention, j’ai reçu deux visites. Rien n’est fourni aux détenus, pas le nécessaire de toilette, ni des médicaments ou de la nourriture. Je n’ai pas de famille au Maroc, et donc les seuls repas qui me sont servis sont du pain le matin, un bol de soupe à midi et un œuf le soir.
Le consulat de France ne nous fournit aucune information sur l’avancement de notre dossier. Ils m’ont d’ailleurs clairement indiqué que « mon transfert été ralenti du fait de ma double nationalité Franco-marocaine ».
Les bureaux de l’entraide pénale à Paris sont surchargés et les dossiers peinent à être traités. Le Maroc a une procédure extrêmement lente ; je pensais que la France aurait fait preuve de plus de promptitude quand il s’agit de la vie d’un de leurs citoyens, qui attend son transfert depuis deux ans déjà.
Nous entamerons une grève de la faim dans quelques jours qui sera suivie par plusieurs ressortissants français dans nombre de prisons du Maroc ».
Parmi ces détenus, Oussama Z., Franco-marocain, inculpé dans la même affaire qu'El Naim Mostafa (1). Oussama fût arrêté à Mohammedia le 1 novembre 2010. Après un an d'attente dans des conditions inhumaines et 28 aller- retours au tribunal, il à été condamné à huit ans de prison pour « association de malfaiteurs ».
Des policiers lui avaient fait signer des dépositions écrites en arabe, sans la présence d'un traducteur, alors qu'il ne sait ni lire ni écrire l'arabe.
Oussama a donc signé des 'aveux' pour faire arrêter les souffrances qui lui étaient infligées. Ces méthodes ont déjà été dénoncées dans le rapport de Human Rights Watch : « Tu signes ici, c’est tout », Procès injustes au Maroc fondés sur des aveux à la police (2). En appel, Oussama a vu réduire sa peine à cinq ans. Il est actuellement incarcéré à la prison de Berrechid.
Le 30 juillet 2012, sa demande d'être transféré vers la France pour être près de sa famille fût enregistrée. En deux ans, et jusqu'à ce jour, rien n'a bougé : il est sans nouvelles quant à sa demande, comme tant d'autres détenus..
Voici un appel à l'aide qu'il nous a envoyé (exraits) :
« Je clame mon innocence. Je dénonce un dossier monté de toutes pièces, avec de fausses dates d’arrestation, des contradictions flagrantes des policiers… Après mon enlèvement par des agents marocains en civil, le 1 novembre 2010, j'ai 'disparu' pendant 10 jours, durant lesquels je me trouvais dans le centre de Temara où j’ai subis les pires tortures.
J’ai été torturé, pendu par les pieds, frappé, privé de sommeil, de nourriture, électrocuté, sauvagement battu, alors que je n’ai commis aucun crime.
J’ai toujours dénoncé les tortures dont j’ai été victime : au consulat de France ici au Maroc, lors de mon procès, au Président de la République dans une lettre que je lui ai adressé lors de sa visite au Maroc l’année dernière, aux associations, ONG… Sans que rien n’a été fait pour me venir en aide. Je vis une véritable injustice. Plusieurs violations graves du droit international on été commises.
Depuis 3 ans, je suis enfermé dans des conditions de vie inimaginables. Nous vivons à 30 personnes dans une cellule de 24 m². Les lieux sont insalubres, cafards, rats, maladies en tout genre, liés à une manque d’hygiène et de propreté. Les douches se prennent dans des toilettes qui sont immondes.
Aucune aide ne m’est fournie de la part du Consulat de France ici à Casablanca. En trois ans de détention, j’ai reçu deux visites. Rien n’est fourni aux détenus, pas le nécessaire de toilette, ni des médicaments ou de la nourriture. Je n’ai pas de famille au Maroc, et donc les seuls repas qui me sont servis sont du pain le matin, un bol de soupe à midi et un œuf le soir.
Le consulat de France ne nous fournit aucune information sur l’avancement de notre dossier. Ils m’ont d’ailleurs clairement indiqué que « mon transfert été ralenti du fait de ma double nationalité Franco-marocaine ».
Les bureaux de l’entraide pénale à Paris sont surchargés et les dossiers peinent à être traités. Le Maroc a une procédure extrêmement lente ; je pensais que la France aurait fait preuve de plus de promptitude quand il s’agit de la vie d’un de leurs citoyens, qui attend son transfert depuis deux ans déjà.
Nous entamerons une grève de la faim dans quelques jours qui sera suivie par plusieurs ressortissants français dans nombre de prisons du Maroc ».
(2) http://www.hrw.org/sites/default/files/reports/morocco0613frsumandrecs.pdf ;
http://www.freeali.eu/?p=4332
Bonjour message pour l’admin, es ce que vous pouvez supprimer cet article ainsi que la photo de mon mari svp, nous avons tourné la page et voudrions que sa photo n’apparaisse plus sur les moteurs de recherche. Merci
RépondreSupprimerjhsdhoqgrov yh
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