Des détenus espagnols au Maroc en grève de la faim pour obtenir leur transfert vers l'Espagne


Prisonniers espagnols en grève de la faim au Maroc : « Nous les arrêterons dès que leur santé sera en danger »

 

SOURCE Publié le 19.08.2013 à 16h30 | Par

Les détenus espagnols à la prison de Tétouan persistent. Malgré le silence des autorités espagnoles, ils poursuivent leur grève de la faim. Estimant cette action risquée pour leur santé, le directeur de la prison entend intervenir en cas de danger.
Déjà une semaine sans manger, ni boire. Les 10 prisonniers espagnols qui ont entamé une grève de la faim la semaine dernière à la prison de Tétouan, réclamant leur transfert en Espagne, persistent. « Nous avons un médecin qui assure leur suivi. Dès que nous aurons l’impression que leur santé se détériore, nous les inciterons à arrêter », déclare à Yabiladi, le directeur de la prison, voulant éviter au maximum de se retrouver avec des cas de décès.
Ces détenus veulent en effet, tout comme Daniel Galvan, rejoindre une prison de leurs pays d’origine. Pour la plus parts condamné pour trafic de drogue, ces détenus s’estiment victimes d’une injustice après la grâce royale puis l'incarcération en Espagne du pédophile de Kénitra. Outre cela, ils se plaignent des mauvaises conditions de détention qui sont les leurs.

Indifférence de la diplomatie espagnole ?
Le fait est que ils tiennent à l’action qu’ils ont engagé, bien que les autorités espagnoles n’y prêtent pas attention. Quelques jours avant le début de la grève, le Consul général d’Espagne à Tétouan a rencontré les prisonniers leur promettant d’engager des discussions avec les autorités marocaines. Mais depuis, plus rien. « Ni le consul, ni les agents consulaires ne sont plus passés depuis », nous confie le directeur de la prison.
Le directeur de la prison s’est, à plusieurs reprises, entretenu avec les détenus, leur expliquant que « ce n’était pas la meilleure manière de procéder », mais ces derniers ne veulent rien entendre. « C’est leur droit de réclamer  le transfert, réitère le responsable pénitencier. Tout étranger qui purge une peine dans un pays a le droit de demander d’être transféré dans son pays d’origine. Mais de-là à faire de la grève de la faim pour cela… ».
Au consulat comme à l’ambassade, impossible d’avoir plus d'informations sur ce que compte faire la diplomatie ibère. L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), quant à elle, compte se réunir samedi prochain par rapport à cette affaire. « Nous verrons ce que nous pouvons faire sur ce dossier », confie à Yabiladi son vice-président Abdelilah Benabdeslam.

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