Intervention de la soeur d'Abdellatif Bekhti à la Maison des Parlementaires le 28 mars 2013
Bonjour
Mesdames et Messieurs
Notre
frère BEKHTI Abdellatif est arrivé en Belgique en 1969 et avait
donc à peine 2 ans. Notre frère a grandi à Bruxelles où il a fait
des études et y a travaillé.
Notre
frère est de la seconde génération issue de l’immigration
marocaine. Notre père a immigré en Belgique dans les années
soixante et a travaillé dans les mines en Belgique. Notre père a
contribué ainsi au développement à notre pays d’accueil. En
2014,une date importante pour nous, la Belgique faite les 50 ans de
l’immigration marocaine.
Le
30 janvier 2008, notre frère a été arrêté au Maroc. Il a
séjourné au centre Témara jusqu’au 18 février 2008.
Le
18 février 2008, on apprendra par les médias marocains l’existence
de cette fameuse « affaire Belliraj ».
Oui,
notre frère BEKHTI ABDELLATIF est innocent. Pourquoi est-il
innocent ?
Pour
plusieurs raisons :
- Ce dossier est purement politique et non terroriste comme la présenter le porte-parole et le premier ministre lors de la conférence de presse du 18 février 2008 ;
- Les personnes arrêtées ont été présentées comme des accusés, les détenus de cette affaire n’ont pas pu bénéficier de la présomption d’innocence ;
- Le secret de l’instruction n’a pas été respecté ;
- Lors du procès, au moins 151 vices de forme et de procédure ont été relevés ;
Beaucoup de personnes, d’observateurs qui ont assisté au procès, tant les organisations de défense des droits de l’Homme (Human Rights Watch, AMDH,…), les représentants de la Belgique et autre, ont tous conclu que ce procès était inéquitable.
Oui,
notre frère est victime d’un procès inéquitable et condamné
injustement à une lourde peine de 30 ans.
Oui,
ça fait cinq ans, cinq longues années que ses trois enfants sont
séparés de leur père. Notre souffrance à tous est indescriptible
et immense. Nos existences ont été anéanties.
Mais
14 avril 2011, un vent d’espoir est passé sur la prison de
Salé.
Ce jour là, six détenus du même dossier Belliraj, ont été libérés ; les six hommes politiques de cette affaire ont été graciés.
Ce jour là, six détenus du même dossier Belliraj, ont été libérés ; les six hommes politiques de cette affaire ont été graciés.
Le
reste des détenus de ce même dossier et les proches avons repris
l’espoir suite à cet heureux événement.
Aujourd’hui, le reste ces détenus de ce dossier attendent toujours leur libération.
Aujourd’hui, le reste ces détenus de ce dossier attendent toujours leur libération.
Aujourd’hui,
malgré les erreurs faites dans cette affaire et pour qu’on puisse
tourner la page, nous lançons un appel aux autorités marocaines, de
mettre tout en œuvre pour que très prochainement une solution
qui rencontre les souhaits des détenus soit trouvée et qu’enfin
notre frère retrouve SA LIBERTE.
Merci
pour votre écoute. Un grand merci Zoé Genot et à toutes les
personnes qui nous ont permis qu’aujourd’hui au sein de notre
Parlement Fédéral soit portée la parole de tous les détenus de
l’affaire dite Belliraj, dont certains sont issus de l’immigration
marocaine, et qu’elle soit enfin entendue.
.
Soyons concrets, si Abdellatif Bekhti était libéré des geôles marocaines, il devrait de toute façon purger 20 ans de prison au Luxembourg: ça change quoi pour ses enfants? C'est avant de braquer la Brink's qu'il aurait du s'intéresser à leur sort…
RépondreSupprimer"Abdellatif Bekhti a été condamné (au Luxembourg) à une peine d'emprisonnement de 20 ans ferme. Devant la chambre criminelle, similaire aux assises belges, Bekhti avait été reconnu coupable d'être l'un des auteurs du hold-up de la Brink's, à Kehlen, le 17 avril 2000.
Bekhti a toujours nié les faits. Ce coup du siècle avait aussi été un coup de maître : commis sans violence, ce hold-up avait rapporté à ses auteurs 703,5 millions de francs.
Vers 4 h 45, ce jour-là, un commando armé de fusils-mitrailleurs surgissait dans la zone industrielle de Kehlen. Sous la menace de leurs armes, six ou sept hommes encagoulés s'étaient fait ouvrir les portes de l'entrepôt de la Brink's par les employés qui se rendaient à leur travail. Le butin n'a jamais été retrouvé.
Bekhti n'avait pas été pris sur le fait. Il a été confondu par ses empreintes digitales, relevées sur un des sacs volés à Kehlen."
http://archives.lesoir.be/luxembourg-abdellatif-bekhti-a-ete-condamne-a-20-ans-en_t-20030318-Z0MXYX.html